Ou l’art de créer avec des ustensiles culinaires d’antan !

Si les œuvres de Karine pouvaient parler, elles raconteraient sans doute les recettes de nos grands-mères ou l’ambiance des fêtes familiales d’antan et leurs belles tables dressées pour l’occasion... Car c’est à partir d’objets culinaires d’autrefois que cette créatrice Val d’Oisienne donne vie à ses personnages. Retour sur son parcours.

De la calligraphie à la sculpture

Après de longues études de sociologie, Karine décide de quitter les bancs de la faculté pour trouver sa voie. Et c’est à plusieurs milliers de kilomètres, qu’elle a le déclic. En 2003, lors d’un voyage en Chine, elle découvre l’art de la calligraphie. « Au retour, je me suis inscrite dans un atelier et j’ai pratiqué pendant deux ans aux côtés d’une professeure Taïwanaise » explique la future artiste, qui n’hésitera pas à retourner en Asie pour se perfectionner. Captivée par cet art, elle décide de l’enseigner à son tour et d’exposer ses calligraphies.

En 2008, alors que depuis plusieurs années déjà, elle organise l’exposition « Au fil de l’art » à Marines, elle va encore plus loin en ouvrant une galerie d’art dans le village pour accueillir des artistes de tous horizons. Quatre ans plus tard, un autre voyage lui ouvre les portes d’une nouvelle aventure artistique...

Un art plus proche de la nature

« Avec mon époux, qui est fabricant de cerfs-volants, nous avons découvert, au Canada, une sculpture fabriquée à partir d’ustensiles de cuisine qui tournait avec le vent. Quand nous sommes rentrés, nous avons commencé à en fabriquer ensemble » confie Karine, qui aime bricoler depuis son plus jeune âge. Depuis, elle se consacre entièrement à ses insolites créations. Dans son atelier, des centaines d’ustensiles, couverts, passoires, casseroles, moules à gâteaux, théières et autres trouvailles en fer-blanc, qu’elle a chiné sur les brocantes semblent attendre patiemment leur tour. Au fil de son imagination, Karine les assemble pour former des personnages. Tantôt ce sont des « poup’thés » fabriquées à partir de boîtes à thé, tantôt ce sont des chats, des oiseaux ou des éléphants. Une façon de rendre hommage à la tradition de la ferblanterie... mais aussi de se rapprocher de la nature. Car si les œuvres décorent aisément le salon ou la cuisine, elles trouvent parfaitement leur place dans le jardin. D’autant plus que pour certaines d’entre elles, Karine n’hésite pas à intégrer la plante dans la sculpture.

Repères

- Co-fondatrice de l’exposition « Au fil de l’Art » à Marines (95) depuis 2003

- Fondatrice de « Taoki Galerie », galerie d’art ouverte à Marines de 2008 à 2013 et qui a accueilli une dizaine d’expositions.

- Co-fondatrice d’Oksébô (association d’artistes et d’artisans d’art du Vexin) depuis 2010.

- Co-organisatrice du Festival des Cerfs-Volants du Monde et du Festival des Toupies du Monde à Marines (95).

- Depuis 2012, créatrice de sculptures en fer-blanc à partir d’ustensiles culinaires anciens.